Du bacille de charbon possiblement actif a été réceptionné dans la base américaine d’Osan. Au total, 22 soldats auraient été directement exposés à cette bactérie mortelle.

Envois réguliers

Aucun symptôme n’a pour l’instant été perçu au sein du personnel militaire, mais l’état d’alerte a été poussé au maximum sur la base aérienne située à 150 km au sud de Séoul, sur la commune d’Osan. 22 militaires américains auraient peut-être été exposés au Bacillus anthracis, qui peut provoquer l’anthrax, ou maladie du charbon. La bactérie reçue provenait d’un laboratoire militaire américain, elle n’aurait pas été correctement rectifiée au préalable pour ne plus présenter de danger.

A l’origine de cet incident, le laboratoire de Dugway, qui collabore activement à un programme de recherche militaire visant à créer des tests efficaces de détection de possibles menaces biologiques, a indiqué le colonel Steven Warren, porte-parole du Pentagone. Pour cela, des échantillons sont envoyés régulièrement vers d’autres laboratoires. Ces derniers ont d’ailleurs été immédiatement suspendus « par mesure de précaution », précise le département américain de la Défense, qui a ouvert une enquête en parallèle.

Le 22 mai dernier, un laboratoire du Maryland a constaté la présence d’éléments actifs dans l’échantillon envoyé par Dugway, et a immédiatement donné l’alerte aux autorités compétentes.

Aucun risque pour la population

La base d’Osan a également tenu à rassurer la population en expliquant que cet incident ne présentait aucun risque majeur, seuls les 22 militaires auraient été exposés, et ils ne présentent aujourd’hui aucun symptôme.

L’échantillon suspect et a été utilisé dans un laboratoire, à l‘intérieur d’une installation autonome de l’armée. Les militaires laborantins ont sécurisé la zone pour ensuite procéder à la décontamination, selon un communiqué.

Au total, des laboratoires de neufs états américains, en plus de celui basé en Corée du Sud, ont réceptionné ces lots. Rien n’indique que tous ces lots contiennent des substances actives et dangereuses. Néanmoins, quatre employés auraient été au contact du bacille actif, et donc reçu un traitement préventif d’urgence