Drame immigration : Ban Ki-moon, Renzi et Mogheri au large de la Sicile pour témoigner leur « solidarité »
Une semaine après le plus grand drame de migrants en mer Méditerranée, Ban Ki-moon, Matteo Renzi et Federica Mogherini se sont réunis ce lundi au large de la Sicile, désirant ainsi faire transparaître leur volonté de lutte contre l’immigration clandestine.
Selon un communiqué de l’UE, le secrétaire général de l’ONU, le chef du gouvernement italien et la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne embarqueront « à bord du navire de la marine San Gusto », afin de montrer leur « solidarité », après les récents drames.
L’UE explique qu’ « un effort commun (est) nécessaire afin de régler la question de la migration, en s’attaquant aux causes profondes comme aux urgences », après le naufrage du chalutier qui transportait environ 750 migrants, qui a fait 24 morts et près de 700 disparus. Seuls 24 survivants ont pour l’instant été sauvés.
L’UE cherche à lancer une opération militaire
Après cette hécatombe, l’Union européenne se réunissait en sommet extraordinaire jeudi dernier, se disant prête, à mener des actions armées contre les passeurs opérant depuis les côtes libyennes, en plus du triplement des moyens engagés dans l’opération de surveillance et d’assistance Triton, à condition d’obtenir l’aval des Nations unies.
Ban Ki-moon souligne l’urgence d’une situation qui nécessite « une approche globale », incluant « les racines du problème, la sécurité et les droits humains des migrants et des réfugiés », en utilisant par exemple « des canaux légaux et réguliers d’immigration ». Pour l’heure, le secrétaire affirme que « les Nations unies sont prêtes à collaborer » avec l’ensemble de la diplomatie européenne.
Federica Mogherini sera rendra quant à elle mardi à New York, dans le but de rencontrer « des interlocuteurs clé de l’ONU et des partenaires internationaux » afin de trouver des solutions au sujet de cette « crise », annonce l’UE. Le lendemain, elle sera à Washington pour une entrevue avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry.