Somalie : le siège du gouvernement de l’État du Sud-Ouest attaqué par un commando shebab
Le centre-ville de Baïoda, en Somalie, a été victime d’une attaque revendiquée par le groupement islamiste shebab. Ce dernier regroupe le siège du gouvernement local, l’aéroport, le QG de la force de l’Union africaine et des bureaux de l’ONU, le bilan fait état de plusieurs morts.
Un des responsables des forces de sécurité de Baïdoa a déclaré sous couvert d’anonymat que l’attaque était désormais terminée, un soldat éthiopien aurait perdu la vie.
Également désireuse de rester anonyme, une source occidentale en charge de la sécurité a affirmé que cinq assaillants ont tenté de s’introduire dans l’enceinte fortifiée qui abrite le siège de la présidence intérimaire de l’État local du Sud-Ouest, en vain. Sharif Hassan Cheikh Adan, chef de l’exécutif régional, est sain et sauf.
Trois des assaillants sont morts, victimes des explosifs qu’ils s’étaient attachés sur le corps, un quatrième a été abattu et le cinquième, est grièvement blessé, rapporte cette même source.
Contacté par l’AFP, le porte-parole militaire des shebab Abdulaziz Abu Musab, a revendiqué l’attaque de Baïdoa, prétextant que l’attaque du commando shebab ciblait la réunion qui se tenait entre le président par intérim Adan et de hauts responsables éthiopiens.
Selon un chef de la police locale, les assaillants se seraient déguisés en militaires somaliens afin de circuler jusqu’à l’entrée de l’enceinte puis, auraient ouvert le feu, aucun bilan détaillé n’est pour l’instant rapporté.
Sharif Hassan Cheikh Adan a été nommé en décembre dernier à la tête du Gouvernement temporaire de la Région Sud-Ouest, nouvelle entité qui couvre les régions de Bay, Bakool et de la Basse-Shabelle, dans l’optique du nouvel État fédéral somalien.
En 2015, un référendum constitutionnel devrait être organisé en Somalie, et les premières élections multipartites suivront l’année prochaine, et ce pour la première fois en quasiment 40 ans. Le pays cherche depuis la fin de Siad Barre en 1991 à véritablement instaurer un pouvoir central.