« Plan Marshall » réclamé par les trois pays les plus touchés par Ebola
Les trois pays d’Afrique de l’Ouest qui ont été les plus affectés par le virus Ebola ont sollicité la communauté internationale afin d’obtenir une aide financière massive, lors d’une rencontre qui a pris place à Bruxelles, ce mardi 3 mars.
« L’impact d’Ebola sur nos économies a été profond », a déclaré la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf. Rétablir la sécurité sanitaire dans la région « va requérir des ressources significatives, même un plan Marshall » dans le même esprit que le plan américain de reconstruction de l’Europe, après la Seconde Guerre mondiale, a-t-elle analysé.
La Guinée, le Liberia et la Sierra Leone devraient conjointement « présenter un plan régional », a expliqué de son côté le numéro un guinéen, Alpha Condé. « Nous avons besoin d’une annulation de la dette et d’un plan Marshall, car c’est comme si nous sortions d’une guerre », a-t-il martelé, en exhortant également les pays qui prononcées en faveur d’un soutien financier « à débourser les aides promises ».
Cette demande n’a pas semblé être approuvée par l’auditoire présent lors de la séance, même si l’appui financier requis semble en bonne voie, des garanties ayant été avancées. « Cette réunion n’était pas une nouvelle conférence des donateurs et il ne s’agissait pas de lever de nouvelles sommes, l’important maintenant est que les promesses qui ont été faites soient à présent réalisées », ont précisé les acteurs de la conférence, en conclusion. Pour rappel, la communauté internationale a promis une enveloppe de près de 5 milliards de dollars à répartir entre les trois pays.
« Maintenir la mobilisation »
Selon la Commission européenne, « il faut maintenir la mobilisation et vérifier que tout le nécessaire est fait. Pour le dirigeant de la mission de coordination des Nations Unies chargé du problème Ebola, Ismaïl Ould cheikh Ahmed, « il faut convaincre des communautés qui résistent encore d’adopter les bonnes pratiques », ce qui paraît encore difficile. En effet, le manque d’équipes de soins dans les zones les plus touchées reste un problème, malgré l’engagement de nombreux locaux à la mise sur pied d’un système d’évacuation d’urgence qui vise à la sécurité des volontaires venant de l’étranger.