Le Ghana, la Silicon Valley africaine ?
Difficile, lorsqu’on évoque le Ghana, de dresser d’emblée une analogie avec la Silicon Valley. Pourtant la capitale du pays, Accra, est le siège de la MEST (Meltwater School of Technology), l’incubateur des start-ups africaines en plein boom.
La MEST, un incubateur de startups ghanéen
Rappelons tout d’abord que les startups ghanéennes sont parmi les plus prometteuses de tout l’Afrique de l’Ouest et cela car elles disposent d’une particularité : elles ont une vraie vision internationale mais continuent de chercher à résoudre des problèmes d’ordre local. Le Ghana est le berceau de vraies success stories et certaines startups comme Dropifi sont déjà parties à la conquête de la Silicon Valley.
La Meltwater School of Technology (MEST) a été fondée en 2008 dans la capitale ghanéenne. En très peu de temps, elle s’est imposée comme l’incubateur des startups technologiques le plus inspirant de l’Afrique de l’Ouest. Mais ce n’est pas tout, la MEST est aussi un hub numérique des plus influents au sein du secteur des nouvelles technologies en Afrique.
Vous l’aurez deviné, la MEST est une école d’informatique mais ce n’est pas tout. C’est aussi une académie entrepreneuriale et un incubateur de startups. La MEST est une filiale de Meltwater, une multinationale suédoise qui est spécialisée dans l’analyse de données en ligne. Meltwater a lancé la MEST car elle voulait lutter contre le chômage des jeunes Ghanéens tout en contribuant au décollage numérique du continent africain.
Des mentors américains
« La première année, nous apprenons à nos étudiants à coder dans les langages les plus pertinents comme Ruby, afin qu’ils soient capables de créer des applications mobiles le plus rapidement possible. Une fois ces fondations posées, nous leur apprenons les bases du business dans l’environnement très particulier du ‘Tech Entrepreneurship’: créer une communauté d’utilisateurs, générer du trafic et de la traction, monétiser sa solution en ligne, etc. » explique Todd Holcombe, le directeur de la MEST.
A partir de leur deuxième année d’étude, les étudiants doivent être capables de mettre au point un prototype de startup viable qui répond à une véritable demande et qui générera des revenus le plus rapidement possible. Les étudiants ont aussi la chance de rencontrer régulièrement des mentors venus de la Silicon Valley avec leur carnet d’adresses.
Ces mentors apprennent aux étudiants de la MEST comment lancer une startup, comment « pitcher »devant des investisseurs, comment monétiser un business model, bref, ils leur apprennent tout simplement comment avoir le bon « focus » et ne pas perdre de temps afin d’être très vite le leader sur leur marché au Ghana puis, progressivement, sur tout le continent.
Cet exemple montre un aspect peu connu de l’Afrique : il existe un véritable réseau d’entrepreneurs qui n’ont pas froid aux yeux et savent être innovants. Ce qu’est en train de développer la MEST c’est tout simplement l’avenir de l’Afrique qui saura continuer sa croissance d’autant plus rapidement si elle dispose de startups et d’entrepreneurs innovants avec des bonnes idées.
Bon article. En effet, MEST fait un excellent travail pour l’internationalisation des startups Ghanéennes.
Les acteurs français seront surement également intéressés par le travail de notre incubateur CTIC Dakar, qui a accompagné plus de 50 entreprises en 3 ans. Le centre est soutenus par la banque mondiale, l’UE et le groupe Orange mais malheureusement encore aucun acteur institutionnel français. A votre disposition si besoin.
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