Publié le : mardi 30 décembre 2014

La Grèce affole l’Union européenne

Cela était attendu. Craint même par l’Union européenne. Les députés grecs ne sont guère parvenus à élire le Président de la République. Ce troisième échec se conclut donc par une dissolution prochaine du Parlement et de nouvelles élections législatives qui se dérouleront le 25 janvier 2015. Une probable percée de l’extrême gauche affole la Commission européenne et des marchés financiers très réticents à voir s’installer Syriza au pouvoir.

Alexis Tsipras et Syriza bien partis pour remporter les prochaines législatives en Grèce. 

Stavros Dimas, l’ancien commissaire européen soutenu par Jean-Claude Juncker ne sera pas Président de la République. Le Parlement grec en a décidé ainsi le 29 décembre renvoyant ainsi les électeurs grecs aux urnes le 25 janvier prochain. Les élections « les plus décisives depuis des décennies » selon le Premier ministre Antonis Samaras. La coalition de gauche radicale Syriza est en tête des intentions de vote et fait craindre à l’Union européenne un bras de fer politique à couteaux tirés.

Syriza et son leader Alexis Tsipras fédèrent aujourd’hui une majorité relative de Grecs 27,2 % contre 24,7 % pour Nouvelle Démocratie d’Antonis Samaras. Les critiques récurrentes à l’encontre de l’euro et de la politique d’austérité plaisent à une population qui souffre encore d’un chômage de masse (+ de 26 %) et de salaires et prestations sociales dérisoires. Le quotidien est toujours très difficile, mais le pays va mieux dans l’ensemble avec un déficit inférieur à 3 % l’année prochaine et une croissance prévue à 2,9 % en 2015.

Les efforts imposés par la Troïka (UE, FMI, Banque mondiale) commencent donc à porter leurs fruits, mais une possible arrivée de Syriza au pouvoir remettrait en cause la feuille de route suivie bon an mal an depuis le début de la crise. Les marchés financiers, très attentifs aux évolutions politiques ont déjà fait comprendre qu’une révision de la dette grecque – qui équivaut à 175,5 % du PIB – n’est pas envisageable. Un crack de l’ordre de 10 % est venu conclure cette journée politique. Depuis le début du mois de décembre, la Bourse a perdu environ 20 % de sa valeur. Un autre signe que la Grèce n’est pas encore sortie de l’ornière.

 

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