L’Europe fait grise mine, les Etats-Unis, eux, surfent sur une vague de croissance inconnue depuis une décennie. Le PIB américain a enregistré une hausse de 5 % au cours du troisième semestre 2014 et les perspectives pour les mois à venir sont bonnes.

Le décalage entre les Etats-Unis et l’Europe aura rarement été aussi grand. Alors que les ménages et les entreprises du Vieux Continent commencent à peine à profiter de la baisse du pétrole, les Américains finissent l’année en trombe. La croissance du troisième et avant dernier trimestre 2014 est de 5 % selon les derniers chiffres publiés par le Département du Commerce. Une performance supérieure à la prévision de 3,9 % qui fait de cet exercice le meilleur depuis 2003.

Quand la consommation va, tout va. L’idée est assez simpliste, mais révèle bien les fondamentaux d’une économie américaine dont l’activité repose à 70 % sur la consommation des ménages. Sur les 5 % de croissance, cette dernière aurait contribué à hauteur de 2,2 points. Côté entreprise, la confiance est bien là puisque les investissements se sont multipliés (+4,8 %).

Le quatrième semestre (octobre-décembre 2014) devrait voir une hausse du PIB de 2,3 % à 2,4 % selon la Réserve fédérale. Comment expliquer un tel regain outre-Atlantique ? Le prix sensiblement baissier du pétrole est le principal facteur d’explication. Le litre à la pompe avoisine les 0,5 euro, booste la consommation des ménages et dégage des marges pour les entreprises. L’exploitation du gaz de schiste a également entraîné le marché du travail dans une spirale positive dont les effets resteront bien perceptibles en 2015. Les Etats-Unis ne craignent pas l’avenir, bien au contraire.