La Grèce dans l’impasse de la présidentielle
La Grèce n’en a pas fini avec ses démons. Appelés à élire le Président de la République, les députés grecs ne parviennent pas à s’accorder sur un nom. Un nouvel échec lors du scrutin prévu le 29 décembre entraînerait de nouvelles élections législatives.
Tout va bien en Grèce. C’est en substance ce que les leaders européens répondent régulièrement lorsqu’on les interroge sur le véritable état santé du pays. Cependant, les grandes échéances politiques montrent à quel point le pays est divisé et donc difficilement gouvernable alors qu’une majorité forte dotée d’un programme bien défini est attendu bien au-delà même des frontières helléniques.
Les 300 députés étaient invités à élire le Président de la République le 17 décembre dernier, mais ces derniers n’avaient pas pu départager Stavros Dimas (160 voix) et Antonis Samaras (155 voix). Une majorité de 20 voix étant nécessaire, les députés ont de nouveau voté le 23 décembre sans parvenir, une nouvelle fois, à résultat. M. Dimas recueillant 168 voix tandis que 131 députés votaient blanc (ce qui équivaut à un non) et qu’un député n’était pas présent.
La majorité des 200 est donc encore loin et il ne reste plus qu’un seul vote du Parlement le 29 décembre prochain avant que les électeurs grecs ne soient appeler à se rendre aux urnes pour décider d’un nouveau pouvoir législatif. Si un tel scénario venait à se produire, les élections auraient lieu fin janvier ou début février 2015. Antonis Samaras avait pourtant fait des concessions en se déclarant favorable à des élections anticipées fin 2015 au lieu de juin 2016 et à une coalition plus large en cas de victoire à la présidence. Pour le moment, ces gestes ne sont pas suffisants et l’instabilité politique pourrait provoquer de nouvelles secousses sur des marchés financiers particulièrement alertes lorsqu’il s’agit de la Grèce.