Les studios Sony Pictures ont fait volte-face. Refusant de céder aux menaces de Pyongyang, ils ont finalement décidé d’autoriser la sortie du film The Interview. Le film sortira comme initialement prévu demain, le jour de Noël, mais dans seulement 200 salles à travers les Etats-Unis, au lieu de 2 500.

La comédie de Seth Rogen, The Interview, sortira bien le jeudi 25 décembre aux Etats-Unis, comme initialement prévu, ou presque. Une large partie du circuit des cinémas américains n’est toujours pas revenus sur son refus de projection après qu’un groupe de hackers ait menacé de représailles les salles qui le diffuseraient.

C’est le dernier rebondissement d’un feuilleton commencé au printemps, quand le gouvernement nord-coréen a émis ses premières menaces à l’encontre de cette satire dans laquelle deux journalistes américains, joués par Seth Rogen et James Franco, sont mandatés par la CIA pour tuer le dictateur Kim Jong-un.

«Nous n’avons jamais abandonné l’idée de distribuer The Interview et nous sommes heureux que notre film sorte (…) le jour de Noël», a déclaré le directeur général de Sony Michael Lynton dans un communiqué.

La sortie de ce film était devenue une véritable affaire d’Etat. Vendredi 19 décembre, lors de sa dernière conférence de presse de l’année, le président Obama avait déploré que les dirigeants de Sony aient cédé aux pressions de ceux qu’il appelle des « cyber-vandals » et dont il assure avoir la conviction qu’ils sont à la solde de la Corée du Nord. « Nous ne pouvons pas avoir une société dans laquelle un dictateur peut commencer à imposer une censure ici aux Etats-Unis. »

Pari gagnant pour Sonny : l’action du groupe s’est appréciée de près de 4% mercredi à la Bourse de Tokyo, après la décision de sa filiale Sony Pictures Entertainment de revenir sur l’annulation de la sortie du film