Publié le : samedi 20 décembre 2014

En Colombie, les FARC annoncent un cessez-le-feu unilatéral

La guérilla des Farc a annoncé mercredi l’instauration d’un cessez-le-feu unilatéral en Colombie pour une «durée indéterminée», dans le cadre du processus de paix en cours avec le gouvernement.

 

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C’est une trêve « qui devrait se transformer en armistice », déclare mercredi 17 décembre l’état-major des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Depuis La Havane, où ont démarré les pourparlers, ce geste est avant tout destiné à faire pression sur le gouvernement. En faisant le jeu de l’opinion, qui n’en peut plus d’une guerre civile qui a fait plus de 220 000 morts et fait 5,3 millions de déplacés, la guérilla espère pousser le poussoir à accepter un compromis.

Issue d’une insurrection paysanne en 1964, la rébellion marxiste des Farc, la principale du pays avec encore près de 8.000 combattants, a toutefois prévenu que sa trêve serait suspendue en «cas d’attaques de la part de la force publique». Soumise à de plus en plus de défections dans ses rangs, pour des raisons idéologiques – l’évolution d’un mouvement politique en groupe de trafiquants de drogues – autant que par lassitude des conditions de vie extrêmement pénibles dans la jungle, les Farc ont demandé la mise en place d’observateurs internationaux.

Le gouvernement comme les Farc ont besoin de montrer à l’opinion publique nationale et internationale qu’il y a des avancées. Le président Juan Manuel Santos a rompu avec la politique intransigeante de son prédécesseur Álvaro Uribe. Santos a annoncé sa volonté de parvenir à un accord de paix. S’il réussissait, ce serait historique car il mettrait fin à la plus ancienne rébellion marxiste d’Amérique latine.

Cette annonce surprise des Farc survient après la grave crise traversée le mois dernier par le processus de paix – ouvert en novembre 2012 – après la capture par les rebelles d’un général de l’armée. Ce dernier a finalement été relâché le 30 novembre dernier, afin de permettre la reprise des négociations. Les négociations ont déjà permis des accords partiels sur le développement rural, la lutte contre le trafic de drogue et la participation de la guérilla à la vie politique après un accord général.

 

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