Publié le : vendredi 19 décembre 2014

Large offensive diplomatique palestinienne pour la reconnaissance

La paix d’ici à un an et le retrait des troupes israéliennes des zones occupées avant la fin de 2017. Voilà en substance la résolution que les Palestiniens ont soumis, mercredi 17 décembre, au Conseil de sécurité de l’ONU pour relancer un processus de paix avec Israël.

 

benjamin-netanyahu-7_5008911

 

L’offensive diplomatique de l’Autorité palestinienne aux Nations unies, quelle qu’en soit l’issue, laissera sans doute un goût amer aux dirigeants israéliens. Pour la première fois depuis la guerre des Six Jours (1967), l’Administration américaine se demande publiquement si elle doit ou non opposer son veto à une résolution contraire aux intérêts de l’état hébreu. Si le projet de texte de Ramallah n’a aucune chance d’être adopté, le département d’État indique «ne pas avoir pris de décision» quant à la proposition plus «équilibrée» en ce moment même rédigée par la France.

Aux yeux des dirigeants israéliens, la proposition française n’est pourtant guère plus acceptable que le texte initialement avancé par les Palestiniens. Le texte invite à conclure les négociations dans une période de deux ans. «Nous jugeons cette initiative dangereuse car elle offre aux Palestiniens la garantie d’obtenir leur État au terme de cette période, sans avoir à faire la moindre concession», estime un diplomate israélien.

Après la reconnaissance de la Palestine par le gouvernement suédois et les appels à imiter cette démarche lancée par les parlements britannique, espagnol, irlandais, français et portugais, la représentation du Luxembourg s’est à son tour prononcée mercredi. Le Parlement européen a par ailleurs adopté une résolution de compromis qui «appuie en principe la reconnaissance de l’État palestinien», tout en se gardant d’appeler les États membres à franchir ce pas.

Les signaux jugés négatifs par l’État hébreu semblent se multiplier sur la scène diplomatique. En se séparant de deux ministres centristes, Tzipi Livni et Yaïr Lapid, M. Nétanyahou semble pourtant vouloir durcir sa ligne politique. Ce choix sera entériné, ou non, lors des élections législatives anticipées pour le 17 mars prochain.

 

Réagir à cet article

XHTML: Vous pouvez utiliser les html tags: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Newsletter

Les actus en vidéo