Attaque des talibans contre une école au Pakistan
Une école gérée par l’armée pakistanaise a été prise pour cible mardi matin à Peshawar, et selon les premiers bilans officiels, il y aurait au moins 141 victimes, dont 132 enfants.
Le Pakistan a subi l’attentat le plus sanglant de son histoire. C’est un pays en état de choc qui tentait, mercredi 17 décembre, de prendre toute la mesure du carnage qui a eu lieu, la veille, dans une école accueillant des enfants de militaires à Peshawar (nord-ouest), attaquée par un commando taliban. Peshawar, principale ville du nord-ouest du Pakistan.
Le raid contre l’Army Public School a duré plus de sept heures, avant que l’armée n’annonce avoir abattu le dernier assaillant. Les assaillants se sont introduits dans l’école vers 11 heures en grimpant sur le toit d’un camion garé contre le mur d’enceinte de ce vaste campus. L’un d’eux se serait immédiatement fait exploser alors que les gardes tentaient d’intervenir. Les kamikazes sont ensuite entrés dans les bâtiments, tuant tous les élèves ou professeurs sur leur chemin.
Les Taliban pakistanais ont revendiqué cette attaque, qu’ils ont présentée comme une riposte à l’offensive lancée en juin par l’armée dans leur bastion du Nord-Waziristan. Ils visent régulièrement des écoles, mais ont expliqué avoir spécifiquement ciblé cet établissement pour que les militaires «souffrent à leur tour» et pour se venger du gouvernement d’Islamabad qui «s’en prend à nos familles et à nos femmes».
Événement exceptionnel, le premier ministre de l’Inde – grande ennemie deu Pakistan – Narendra Modi, a décroché son téléphone pour exprimer ses condoléances à son homologue pakistanais, Nawaz Sharif. Au Pakistan même, passé l’émotion, les dirigeants ont multiplié les déclarations martiales annonçant que le crime ne restera pas impuni. « Nous poursuivrons ces bêtes inhumaines », a lancé le chef d’état-major de l’armée, Raheel Sharif.