La prise d’otages à Sydney fait trois morts et quatre blessés
Après seize heures de prise d’otages, la police australienne a donné l’assaut du café de la place Martin. Au lendemain de cet acte terroriste, le pays est sous le choc.
La prise d’otage aura duré environ seize heures. Finalement, sous les caméras du monde entier, le religieux musulman radical «cheikh» Man Haron Monis, qui a retenu en otage les clients du Lindt chocolat café de Sydney, a été tué lundi lors d’un assaut donné par la police australienne.
Dans quelles circonstances exactes Katrina Dawson, une avocate de 34 ans, mère de trois enfants, et Tori Johnson, 34 ans, le gérant du café Lindt, sont-ils morts ? L’enquête le dira. Lors d’une cérémonie religieuse, l’archevêque Anthony Fischer a salué l’héroïsme de ces deux victimes. Selon lui, Katrina Dawson voulait protéger une amie enceinte et Tori Johnson aurait tenté de saisir l’arme du preneur d’otages.
Né dans le chiisme iranien, Man Haron Monisil s’est ensuite converti à l’islam sunnite. Il aurait fuit l’Iran en 1996 et obtenu l’asile politique en Australie s’autoproclamant «cheikh» Haron. Sur son site officiel internet, désormais inaccessible, il avait prêté allégeance il y a un mois au chef du groupe Etat islamique.
Les médias australiens le présentaient comme un individu «dérangé» aux prises avec la justice pour violences sexuelles et complicité de meurtre. Il devait répondre de dizaines de chefs d’accusation pour violences. Il a également été condamné en 2012 pour avoir envoyé des lettres d’injures ou de menaces aux familles de huit soldats australiens tués en Afghanistan, et était également mis en cause pour une quarantaine d’agressions sexuelles.
Comme de nombreux habitants de Sydney, le Premier ministre australien Tony Abbott et sa femme ont déposé des fleurs près du lieu du drame. Des Australiens ont également montré leur solidarité avec les musulmans. Sur le réseau social Twitter, une campagne a été lancée pour que des non musulmans proposent aux musulmans de voyager avec eux dans les transports publics afin d’empêcher des réactions hostiles.
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