La société Uber – présente dans tous les pays en rouge sur la carte – en procès, voire interdite, dans de nombreuses villes. La start-up de transport privé, valorisée à près de 40 milliards de dollars, est attaquée un peu partout dans le monde, par des villes qui lui l’accusent de ne pas respecter les régulations en vigueur.

Semaine noire pour Uber. Après les syndicats de taxis, c’est au tour des autorités locales de rentrer dans la valse. Aux Etats-Unis. Vendredi, les villes de San Francisco (sa ville d’origine!) et Los Angeles ont entamé une action commune contre Uber, l’accusant « d’avoir fait des déclarations fausses et trompeuses au consommateur ». La veille, c’était la ville de Portland qui avait porté plainte contre Uber pour « lancement illégal. »

En Europe, Uber a été interdit mardi en Espagne et lundi aux Pays-Bas. A Madrid, un juge saisi en référé par l’association des taxis, a fait valoir que ces chauffeurs amateurs ne disposaient pas des autorisations administratives nécessaires pour le transport de personnes. La société est dores et déjà interdite à Berlin – bien qu’elle continue d’opérer.

Mais c’est en Asie que la société est dans la position la plus délicate. Les autorités de New Delhi ont annoncé lundi avoir interdit à la société de voiturage d’opérer dans la capitale indienne, après le viol d’une passagère de 25 ans par un conducteur, vendredi soir. Il est notamment reproché à l’entreprise américaine de ne pas avoir vérifié les antécédents du suspect, qui était en liberté sous caution après avoir été poursuivi dans une autre affaire de vol et de viol.

Uber vient également d’être partiellement interdit en Thaïlande. « Nous n’interdisons pas l’utilisation de l’application Uber. Mais nous interdisons les véhicules à plaque noire », a déclaré Teerapong Rodpraert, chef du département des Transports terrestres. Les « plaques vertes » sont réservées en Thaïlande aux chauffeurs enregistrés auprès des autorités. Les « plaques noires » sont quant à elles pour les conducteurs privés. Le responsable thaïlandais a invoqué la « sécurité des passagers » pour motiver sa décision.