Un tribunal chinois a condamné mercredi Liu Tienan, un ancien haut responsable de l’organe suprême de planification économique de la Chine, à la prison à perpétuité le. Il s’agit de la dernière d’une longue série de condamnations, dont la dernière en date est celle de l’ancien général Gu Junshan, au cœur d’un vaste scandale de corruption dans l’armée chinoise.

La chasse aux sorcières continue. Liu Tienan, ancien directeur adjoint de la Commission nationale pour la réforme et le développement (NDRC), l’organe de planification économique chinois, a été condamné par un tribunal de Langfang. Il aurait touché un total de 35,58 millions de yuans (4,5 millions d’euros) en pots-de-vin.

En plus de ses fonctions à la NDRC, organe qui approuve tous les grands projets industriels en Chine, Liu Tienan a également dirigé l’Agence nationale de l’énergie (NEA). Il aurait abusé de sa position pour tirer des bénéfices en faveur de ses proches, en échange d’attributions de marchés.

L’ancien haut fonctionnaire avait été placé l’an dernier sous enquête judiciaire pour corruption. Il avait été démis en mai 2013 de toutes ses fonctions et exclu des rangs du Parti communiste chinois début août. C’est finalement des révélation de sa maîtresse qui ont permis sa condamnation. La prison à perpétuité est un peine exemplaire sensée en faire un exemple.

C’est la dernière victime de haut vol à être frappé par la justice dans le cadre de la campagne d’assainissement de l’administration lancée par le président Xi Jinping lors de son accession à la tête du Parti communiste à la fin 2012. Le verdict vient faire écho à la condamnation de l’ex-général Gu Junshan, qui se serait enrichi grâce à des commissions illégales sur des commandes logistiques, des ventes de terrains publics et des centaines de promotions vendues à des officiers.