François Hollande, de retour du Kazakhstan, s’est entretenu samedi après-midi à Moscou pour une rencontre impromptue avec son homologue russe Vladimir Poutine. Il a notamment plaidé pour la fin du conflit en Ukraine.

L’organisation s’est faite dans le plus grand secret : François Hollande a profité de son déplacement au Kazakhstan pour organiser une rencontre avec Vladimir Poutine sur le chemin du retour. Le président français s’est rendu samedi après-midi dans la capitale russe pour évoquer avec son homologue russe Vladimir Poutine la crise ukrainienne. Il s’agit d’un véritable coup de théâtre diplomatique dans la crise ukrainienne.

« Hollande rompt le blocus de la Russie », titre le quotidien moscovite Nezavissimaïa Gazeta. L’avion présidentiel a atterri à 14 heures (heure française) à l’aéroport de la capitale russe. Accueilli à la sortie de l’avion par l’ambassadeur français, François Hollande a immédiatement filé vers le pavillon d’honneur où l’attendait Vladimir Poutine pour une entrevue de près de deux heures.

La France semble déterminée à occuper devenir le principal négociateur occidental avec la Russie et à jouer un rôle clé dans la désescalade verbale. Les deux hommes se sont attardés à la fin pour boire un café et le président russe a raccompagné son homologue à son avion, tous les deux très souriants. L’entrevue était inattendue du fait de la tension entre Paris et Moscou ces derniers mois, sur fond de crise ukrainienne et de livraison reportée des navires de guerre Mistral achetés par la Russie.

L’entrevue est audacieuse, aussi, après le discours martial de Vladimir Poutine jeudi et ses propos virulents contre l’Occident. Il apparaît que bien avant son départ, François Hollande avait demandé à ses services d’étudier la possibilité de s’arrêter à Moscou, sur le chemin du retour d’Astana. Le discours martial de Vladimir Poutine contre l’Occident a achevé de convaincre le président de la République d’effectuer un geste fort.