Damas accuse Israël d’avoir lancé des raids contre des dépôts de missiles sous le contrôle du Hezbollah en Syrie.

La télévision publique syrienne, la télévision libanaise Al-Manar et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme ont signalé, dimanche 7 décembre, que des chasseurs israéliens auraient mené des raids près de l’aéroport international de Damas et non loin de là, dans la ville de Dimas, plus près de la frontière libanaise. Toujours selon la télévision publique syrienne, il n’y aurait pas de victimes.

Selon des responsables syriens, une dizaine de cibles auraient été visées. Les sources syriennes affirment que les missiles ciblés étaient sous le contrôle du Hezbollah, la milice chiite terroriste libanaise qui combat aux côtés du régime de Damas contre l’opposition syrienne. Les forces armées fidèles au président Bachar al Assad auraient répliqué avec des missiles sol-air.

L’armée et l’aviation israéliennes ont mené plusieurs attaques contre des positions militaires depuis le début de la révolte contre le régime, en mars 2011. Le raid aérien israélien le plus récent avait eu lieu en mars, et visé des positions militaires dans la région de Qouneitra, près du Golan.

Le ministère syrien des Affaires étrangères a indiqué dimanche soir qu’il demandait au Secrétaire général Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité de l’ONU d’imposer des sanctions contre Israël, qualifiant ces raids de « crime atroce contre la souveraineté de la Syrie. » L’Etat major de l’armée israélienne s’est refusé à tout commentaire, fidèle à ses habitudes.

Cependant, la députée Yfat Kariv du parti centriste israélien Yesh Atid n’a pas tardé à réagir accusant le Premier ministre de masquer ses échecs pour former une coalition politique en utilisant des moyens militaires. »Netanyahou n’arrive pas à former une coalition alternative et a décidé de choisir la voie de la terreur et de l’intimidation et de mettre à feu le Proche-Orient. Monsieur le Premier ministre, cette fois-ci cela ne fonctionnera pas. »