Poutine accuse l’Occident de vouloir « freiner » la Russie
Le Président russe Vladimir Poutine a tenu un discours virulent dans lequel il fustige les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux.
Officiellement, Moscou n’a pas l’intention de «rompre» avec l’Union européenne et les États-Unis. Mais il était acquis, après une heure de discours, que les partenaires d’autrefois sont engagés dans une crise profonde et durable. Le Président russe Vladimir Poutine s’est lancé jeudi dans une nouvelle diatribe contre les Occidentaux qui voudraient « freiner » la Russie.
Le discours est un exercice annuel destiné à rappeler à ses compatriotes la solennité et la puissance du pouvoir russe. Cette année, devant les chambres réunies du Parlement russe, Poutine défendait le bilan d’une année marquée par plusieurs crises qui ont renforcé l’isolement de la Russie sur la scène internationale : la guerre en Ukraine, la crise économique provoquée de concert par les sanctions occidentales cumulée avec la chute des prix du pétrole.
A propos de la crise en Ukraine, le Président a fustigé le « cynisme pur » des Occidentaux qui ne cherchaient, selon lui, qu’un prétexte pour punir la Russie. « Les sanctions n’étaient pas qu’une réaction nerveuse des Etats-Unis ou de leurs alliés », a-t-il estimé. « Même sans cela (la crise ukrainienne), ils auraient inventé autre chose pour freiner les opportunités croissantes de la Russie. »
« Cette manière de faire ne date pas d’hier. Cela fait des décennies, des siècles. En fait, à chaque fois que quelqu’un estime que la Russie est trop forte, indépendante, ces mécanismes (de freinage de la Russie) se mettent en place. »
Le président russe a promis une série de réformes pour libéraliser l’économie russe, et tenter de favoriser le retour des capitaux qui ont quitté en masse le pays ces derniers mois, laissant l’économie russe au bord de la récession. Ainsi, une amnistie totale va être offerte aux hommes d’affaires russes qui acceptent de rapatrier leurs fortunes cachées dans des paradis fiscaux.