Un test permettant d’analyser son génome afin de connaître les facteurs de risque pour certaines maladies comme le cancer ou le Parkinson est désormais disponible au Royaume-Uni.

Pour une connaissance intime, quoi de mieux que de décryter l’ADN? 23andMe – nommé d’après les 23 chromosomes d’une cellule humaine – vend des kits à 125 livres (157 euros) permettant d’analyser son génome, au moyen de tests effectués sur des échantillons de salive. La société a été créée par, et sera sous la direction d’Anne Wojcicki, l’ex-épouse du cofondateur de Google, Sergey Brin.

Les résultats, qui prennent environ huit semaines, ne livrent pas un diagnostic, mais permettent tout de même de détecter des traits génétiques, des gènes associés à certaines maladies héréditaires comme la mucoviscidose ou la drépanocytose, ou des facteurs de risque génétiques pour des maladies comme le cancer et la maladie de Parkinson.

De plus, il permet de donner des informations sur les ancêtres de l’individu testé, comme les pourcentages de son ADN associés à telle ou telle population et sa relation génétique par rapport aux hommes de Neandertal. 23andMe peut aussi relier des clients à leurs proches et travaille actuellement en collaboration avec le site MyHeritage pour créer un outil d’arbre généalogique.

Les données sont stockées par la société sous forme cryptée, sur des serveurs séparés de ceux qui contiennent les identités des clients. Ces derniers sont libres de partager leurs données génétiques avec les chercheurs dans le cadre d’une base de données, avec leur médecin ou leur famille, ou les supprimer complètement des serveurs.

Aux Etats-Unis, le test de génome a été interdit en 2013 par la Food and Drug Administration (FDA), l’autorité de santé publique américaine. Elle met en doute sa fiabilité et craint que les utilisateurs n’engagent trop précipitamment des traitements.