Publié le : mardi 2 décembre 2014

Le géant allemand E.ON réorganise totalement ses activités

Après les réserves de l’Allemagne les centrales au charbon, et la fermeture de réacteurs nucléaires, E.ON a annoncé dimanche soir une cession géante de plusieurs milliards d’euros. Le groupe opère une réorientation stratégique qui le verra tourner progressivement le dos à ses activités de production fossile d’électricité.

 

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« Le modèle d’E.ON d’un large éventail d’activités ne correspond plus aux nouveaux défis ». Dans un communiqué publié dimanche 30 novembre, Johannes Teyssen , le patron du géant allemand de l’énergie (plus de 120 milliards d’euros de chiffres d’affaires, 60 000 salariés), a évoqué le repositionnement radical de son entreprise.

Aussi, le groupe a annoncé que les activités traditionnelles de génération d’électricité – au gaz, au charbon et les centrales nucléaires allemandes qui lui n’ont pas été fermées -, seront réunies dans une société séparée. La scission doit être effective en 2016. Le groupe a également annoncé la cession à l’Australien Macquarie de ses actifs en Espagne et au Portugal pour 2,5 milliards d’euros. De nouvelles cessions feront partie intégrante de sa mue: la vente des actifs d’E.ON en Italie.

Le groupe est confronté à des difficultés persistantes avec l’annonce de dépréciations de 4,5 milliards d’euros au quatrième trimestre 2014 – qui s’ajoutent aux 700 millions d’euros déjà enregistrés entre janvier et septembre. Il semble victime de la transition énergétique vers le vert, ainsi que du prix du courant au plus bas sur les marchés de gros.

Des groupes comme l’allemand RWE, le suédois Vattenfall ou encore le français GDF Suez, tout comme E.ON sont confrontées à la baisse de rentabilité des centrales fossiles. Charbon et surtout gaz n’arrivent pas à tenir tête aux énergies renouvelables subventionnées et prioritaires.

EON va désormais se concentrer sur « les renouvelables, les réseaux et les solutions pour les clients », et entend ainsi tirer parti « des opportunités de croissance qui naissent de la recomposition du secteur énergétique. » La nouvelle formule comptera environ 40 000 salariés. Dès l’an prochain, le groupe y investira près de 5 milliards d’euros, pour commencer dans les réseaux intelligents en Europe et en Turquie.

 

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