Conférence de Lima : 195 délégations pour deux semaines de négociations
Les 195 délégations se réunissent à Lima (Pérou) sous l’égide de l’ONU. Ils doivent établir leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre pour dessiner les contours du futur accord de Paris (COP21).
Lundi 1er décembre, deux semaines cruciales de négociations ont débuté à Lima. Afin de limiter la hausse des températures à 2°C, après le rappel à l’ordre le dernier rapport du Giec, chaque pays doit annoncer d’ici le premier semestre 2015 sa contribution à l’effort global. Les délégations doivent déterminer la nature de ces contributions : réduction des émissions de gaz à effet de serre en valeur absolue, par habitant, par unité de PIB, par secteur d’activité, etc.
Depuis le sommet organisé à New York, en septembre dernier, les signaux positifs se sont multipliés : engagement de l’Union européenne de réduire de 40 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, accord historique entre les Etats-Unis et la Chine, capitalisation du Fonds vert pour le climat à hauteur de près de 10 milliards de dollars. Washington s’est engagé à réduire de 26 % à 28 % ses émissions de CO2 d’ici à 2025 par rapport à 2005. Et Pékin s’est fixé pour la première fois un pic de ses émissions autour de 2030.
Cette conférence vise également à la rédaction à un traité international contraignant, fondé sur des analyses techniques, ce qui n’est pas au goût de nombreux pays. Et pour cause, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime qu’il faudrait laisser dans le sol près des deux tiers des réserves fossiles répertoriées. Une perspective peu engageante pour les pays producteurs et les multinationales du secteur.
Malgré ce contexte porteur, les négociateurs à Lima n’auront pas trop de quinze jours pour définir les grandes lignes de l’accord de 2015. Et même si la Conférence de Lima ne doit pas aboutir à un quelconque traité, elle est néanmoins attendue pour donner une impulsion positive au marathon climatique qui se terminera à Paris.