Un premier vaccin expérimental contre le virus a passé avec succès un premier test clinique aux Etats-Unis. Le vaccin a été bien toléré et a déclenché une bonne réponse immunitaire chez les personnes testées.

Face à l’épidémie l’épidémie de fièvre Ebola, les chercheurs intensifient leurs recherches pour mettre au point un antidote. La solution viendra peut être d’un vaccin au nom un peu barbare – ChAd3 – qui fait l’objet d’un essai clinique aux Etats-Unis. Des premiers résultats jugés prometteurs ont été publiés mercredi 26 novembre.

« L’étendue sans précédent de l’épidémie actuelle d’Ebola en Afrique de l’Ouest a conduit à une intensification des efforts pour mettre au point des vaccins sûrs et efficaces qui pourraient permettre d’arrêter cette flambée et jouer un rôle clé pour prévenir de futures grandes épidémies », souligne le Dr Anthony Fauci, directeur de l’Institut des allergies et des maladies infectieuses (NIAID).

Ce vaccin, co-développé par le NIAID et le laboratoire britannique GlaxoSmithKline (GSK), a été testé avec 20 volontaires en bonne santé âgés de 18 à 50 ans dans la clinique des Instituts nationaux de la santé (NIH). Le vaccin contient des éléments génétiques provenant de deux souches du virus Ebola (Soudan et Zaïre) qui sont acheminées par un adénovirus responsable du rhume chez les chimpanzés, un agent inoffensif pour l’homme.

Les 20 volontaires ont produit des anticorps dans les quatre semaines après avoir été vaccinés, les niveaux étant plus élevés chez ceux ayant reçu la plus forte dose vaccinale. Le vaccin n’a pas provoqué d’effets secondaires graves. Seuls deux participants parmi ceux ayant reçu la plus forte dose ont eu brièvement de la fièvre.

Selon le dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le virus Ebola a tué 5 689 personnes, majoritairement en Afrique de l’Ouest, sur un nombre total de près de 15 935 malades infectés.