Hong Kong: l‘évacuation des camps du mouvement prodémocratie se poursuit
A Hongkong, l’évacuation forcée par les forces de police des camps du mouvement prodémocratie se poursuit.
Des centaines de policiers portant des casques et brandissant des matraques se sont interposés pour permettre à des ouvriers de démanteler des barricades sur une six voies dans la partie continentale de Hongkong. 116 protestataires du mouvement prodémocratie ont été interpellés alors qu’ils s’opposaient à l’évacuation forcée du campement de Mongkok, mercredi 26 novembre. Parmi eux figurent les leaders étudiants Joshua Wong et Lester Shum.
La situation sur place était très tendue. La veille, des heurts avaient opposé les manifestants aux policiers alors que les ouvriers déblayaient une autre rue occupée de Mongkok. 28 agents ont été blessés. Mongkok est l’un des trois campements occupés depuis le 28 septembre par les manifestants qui réclament le suffrage universel dans l’ancienne colonie britannique sous tutelle chinoise.
Pékin a approuvé le principe «une voix, un vote» mais a réservé à un comité de grands électeurs majoritairement favorable au Parti communiste chinois le soin de présélectionner les candidats. Cette condition est jugée inacceptable pour les manifestants, qui réclament également le départ de l’actuel chef de l’exécutif de la péninsule, Cheong Wa Dae.
Mongkok était l’un des trois campements occupés depuis le 28 septembre, avec ceux d’Admiralty, près du siège du pouvoir, et de Causeway Bay, quartier de commerces de luxe prisé des Chinois du continent. Le démantèlement à été opéré sur la base d’une ordonnance d’expulsion fournie par la justice hongkongaise, saisie entre autres par des sociétés de transports.
La Fédération des étudiants de Hongkong, fer de lance du mouvement, a déclaré qu’elle étudiait à présent la marche à suivre. « La voie de la communication a fait long feu. Si le gouvernement continue d’agir en collusion avec la police […], nous ne pourrons que passer à une étape nouvelle», a prévenu la Fédération sur sa page Facebook, sans préciser sa menace.