Publié le : jeudi 27 novembre 2014

La France reporte la livraison du Mistral, Moscou va «attendre avec patience»

Après des mois de tergiversations, l’Élysée a suspendu « jusqu’à nouvel ordre » la livraison du navire à la Russie. Le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que la Russie ne porterait pas «pour l’instant» l’affaire devant la justice.

 

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François Hollande, dans un communiqué de l’Elysée a finalement tranché et reporté «jusqu’à nouvel ordre» la livraison du Vladivostok, le premier des deux navires de type Mistral achetés par la Russie. Contrairement au moratoire imposé début septembre, qui avait lié la livraison du bâtiment au respect du cessez-le-feu en Ukraine, l’Élysée a invoqué la «force majeure» pour justifier ce nouvel ajournement.

François Hollande «considère que la situation actuelle dans l’est de l’Ukraine ne permet toujours pas» cette livraison et «il a donc estimé qu’il convenait de surseoir, jusqu’à nouvel ordre» à son autorisation. La Russie a pris acte de cette annonce, indiquant qu’elle n’allait pas «pour l’instant» poursuivre en justice la France.

«Nous allons attendre avec patience» la livraison, a affirmé un vice-ministre russe de la Défense, Iouri Borissov. Quelques minutes plus tard, ce même responsable militaire se montrait plus menaçant dans une déclaration à l’agence Tass, expliquant que «le comportement du côté russe était étroitement régi par le contrat signé». En conséquence, si la France «ne livre pas, nous irons en justice et réclamerons des amendes».

La Russie avait plusieurs fois menacé la France de réclamer des pénalités en cas de retard dans l’exécution du contrat, mais depuis le sommet du G 20, à Brisbane, le ton avait changé. Vladimir Djabarov, le président en exercice du Comité des affaires étrangères du Conseil de la Fédération (Sénat russe) avait annoncé que la question de la réputation de la France en tant que «partenaire commercial fiable» pouvait être en jeu. La diplomatie russe semble depuis plusieurs jours vouloir excuser la France, parlant de l’influence d’autres «faucons occidentaux», en particulier des Etats-Unis, hostiles à cette transaction.

 

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