Publié le : mercredi 26 novembre 2014

Portugal : l’ex-Premier ministre José Socrates en détention provisoire pour corruption

L’ancien Premier ministre du Portugal José Socrates a été mis en examen pour corruption et placé en détention provisoire, lundi, à l’issue d’un interrogatoire marathon.

 

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Le Portugal se prépare à une nouvelle onde de choc alors que l’ancien premier ministre socialiste, José Socrates, a été arrêté dans le cadre d’une affaire de fraude fiscale et de corruption. L’homme âgé de 57 ans, il devra répondre des chefs d’inculpation de « fraude fiscale qualifiée, corruption et blanchiment d’argent ». L’interpellation de celui qui a dirigé le pays entre 2005 et 2011 avait secoué le pays, vendredi.

Cette décision est «profondément injuste et injustifiée», a immédiatement commenté son avocat Joao Araujo avant d’annoncer son intention d’«introduire un recours». L’homme d’affaires Carlos Santos Silva et le chauffeur personnel de José Socrates, Joao Perna, ont eux aussi été placés en détention provisoire.

Une série de perquisitions a été menée ces derniers jours dans des entreprises et à son domicile à Lisbonne. Les soupçons portent sur des opérations bancaires et des transferts d’argent d’origine douteuse, selon le ministère public. L’alerte aurait été donnée par la banque publique Caixa geral de depositos. Les enquêteurs s’interrogent sur des sommes élevées transférées sur le compte de José Socrates, qui paraissent incompatibles avec les revenus qu’il a déclarés au fisc.

La justice s’intéresserait notamment à un appartement de luxe parisien, estimé à près de trois millions d’euros, où José Socrates avait vécu en 2012 pour poursuivre des études de philosophie à Sciences Po. «Je n’ai pas de capitaux et pas de compte à l’étranger. J’ai toujours vécu de mon seul travail», assurait encore en juillet José Socrates, alors qu’il était mis en cause par la presse dans une autre affaire de blanchiment d’argent.

Le Portugal avait déjà été mortifié, dix jours plus tôt, par une autre affaire de corruption liée à l’attribution des visas «dorés» à des investisseurs étrangers, ayant conduit à la démission du ministre de l’Intérieur, Miguel Macedo.

 

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