Publié le : mardi 25 novembre 2014

L’Allemagne veut imposer un arrêt de certaines centrales au charbon

Après avoir condamné un partie de ses réacteurs nucléaires, l’Allemagne s’interroge sur la place de ses centrales au charbon. Le ministre allemand de l’Economie Sigmar Gabriel doit recevoir lundi les patrons des opérateurs concernés.

 

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M. Gabriel s’est mis d’accord avec sa collègue à l’Environnement Barbara Hendricks pour imposer au secteur énergétique une réduction de ses émissions de dioxyde de carbone de 22 millions de tonnes d’ici 2020. Les patrons des énergéticiens EON, RWE, Vattenfall, Steag, EnBW et Thüga sont attendus lundi au ministère de l’Économie pour discuter de la question, selon le Spiegel.

Atteindre cet objectif imposerait la fermeture de certaines centrales au charbon, fortement polluantes. L’Allemagne avait déjà décidé en Février 2013 d’arrêter d’ici à 2022 tous ses réacteurs nucléaires, et à l’horizon 2050 les énergies renouvelables devront représenter 80 % de l’électricité consommée.

La sortie du nucléaire d’ici à 2022 et la transition vers les énergies renouvelables pourraient coûter à l’Allemagne  » 1 000 milliards d’euros d’ici la fin des années 2030″ d’après le ministère de l’écologie.

Jusqu’à la semaine dernière, M. Gabriel et Mme Hendricks étaient en désaccord sur la contribution du secteur énergétique aux efforts de réduction d’émissions de CO2 du pays. Le premier, invoquant des arguments de coût, de sécurité d’approvisionnement et d’emploi, refusait de toucher aux centrales à charbon. La seconde estime que sans une limitation du recours au charbon – qui représente 46% de la génération allemande d’électricité – l’Allemagne manquera ses objectifs de réduction de CO2.

Les industriels de l’énergie et de l’écologie ont publié des rapports présentant un impact sensiblement différent sur l’économie allemande en cas de fermeture des centrales au charbon. On assiste aujourd’hui à une bataille d’experts un peu futile. Selon les recherches du DIW (Deutsches Institut für Wirtschaftsforschung – l’institut pour la recherche économique allemand), néanmoins, les effets sur les prix seraient « modérés » et indolores pour l’emploi, puisque l’arrêt du charbon rendrait les centrales à gaz à nouveau compétitives.

 

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