Le mouvement de jeunesse nationaliste organise ce samedi un congrès à Paris, en présence de nombreux groupes radicaux européens, dont le très sulfureux parti grec Aube dorée.

Si tous les ans, les partis nationalistes se retrouvent, cette initiative est peu courante. Près de Paris, samedi, le Groupe union défense, plus connu sous son acronyme de GUD, a invité plusieurs formations politiques, à l’orientation nationaliste-révolutionnaire, sinon néofasciste. Ils ont prévu de se retrouver pour un “congrès européen” intitulé “le réveil des nations”.

Seront présent des Espagnols de la Liga Joven et du Mouvement social républicain, les Belges de Nation, tout comme la CasaPound, mouvement italien. Ses militants se présentent eux-mêmes comme les “fascistes du IIIe millénaires.”

La controverse vient de l’invitation de deux assistants parlementaires du parti Aube dorée, mouvement classé comme néonazi par de nombreux experts. Fondé en 1992 par Nikólaos Michaloliákos, il et entré au parlement hellénique lors des élections législatives de 2012. Aube Dorée est sous le coup de nombreuses poursuites judiciaires, notamment depuis la mort, en septembre 2013, d’un militant antifasciste poignardé par un militant d’Aube dorée dans la banlieue d’Athènes.

En avril 2013, la fille du leader d’Aube dorée Ourania Michaloliákos, avait déclaré que les «étrangers volent et assassinent», les roms et les homosexuels n’avaient pas leur place au sein d’Aube dorée et que «le monde entier devrait avoir un problème avec les juifs.»

“L’ambition de ce congrès, c’est de tisser des liens entre patriotes et nationalistes européens, de prendre conscience des problèmes qui existe dans chaque pays”, explique Logan Djian, leader du GUD. Sur Facebook, l’organisation présente l’événement comme « le premier sommet de l’Europe réelle. » Le GUD tente depuis 2011 de retrouver les devants de la scène politique après plusieurs années passées au second plan – il s’était même dissout avant de se reformer en 2010.