Publié le : lundi 24 novembre 2014

Accords sur le nucléaire Iranien, une prolongation probable

A la veille de la date butoir les diplomates ont bataillé ferme ce dimanche dans d’ultimes tentatives pour éviter une prolongation des négociations sur le programme nucléaire de Téhéran. Un report est néanmoins très probable.

 

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Washington évoque “de graves divergences” et l’Iran s’affiche pessimiste quant à un accord sur le nucléaire iranien avec les grandes puissances. Les deux parties sont pour autant ouvertes à une prolongation pour que les questions rythme de la levée des sanctions et les capacités d’enrichissement d’uranium que conserverait l’Iran puissent être réglées.

Réunis à Vienne, en Autriche, depuis mardi dernier, Téhéran et le groupe 5 + 1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) semblent désormais travailler sur les termes d’une prolongation des pourparlers. Il s’agirait d’un sérieux revers qui affaiblirait considérablement la marge de manœuvre des présidents américain et iranien, Barack Obama et Hassan Rohani. Ils affrontent en effet déjà une forte opposition des adversaires d’un accord dans leurs pays respectifs.

Depuis la signature de l’accord intérimaire de Genève, le 24 novembre 2013, les Américains ont « créé un climat plus positif » d’après Alaeddin Boroujerdi président de la commission des affaires étrangères et de la sécurité nationale du parlement iranien – proche du Guide suprême Ali Khamenei, il est considéré comme un conservateur. Pourtant, à Téhéran, des dizaines d‘étudiants ont invité lors d’une protestation leurs négociateurs à se montrer fermes face à Washington, critiquant notamment les sanctions économiques et la non-réciprocité des efforts engagés par chacune des parties.

Les sanctions empêchent à la fois des entreprises en Iran, des individus et des secteurs d’activité entiers d’échanger avec le reste du monde. Plusieurs couches se superposent, d’abord de l’ONU, puis des Etats-Unis et de l’Union européenne, qui ont ajoutés des restrictions supplémentaires. L’ensemble est très lourd à porter pour l’économie iranienne. A titre d’exemple, en décembre 2013 l’Iran exportait un peu moins d’1,2 millions de barils de pétrole par jour, contre 2,5 avant la mise en place des sanctions.

En février 2014, le Fonds monétaire international (FMI) plaçait « l’intensification des sanctions commerciales et financières » contre l’Iran au premier rang d’une « combinaison de chocs » ayant affaibli son économie.

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