La Colombie et les FARC se sont accordées sur les conditions de libération « dans les plus brefs délais » d’un général capturé dimanche. La présidence colombienne avait récemment suspendu les négociations.

La Colombie va reprendre les négociations Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) une fois que la libération de cinq otages, dont un général, sera effective, a déclaré mercredi un responsable de la présidence. Cette décision fait suite à l’annonce aux pays garants des pourparlers de paix, cuba et la Norvège, qu’ils étaient disposés à libérer les cinq otages.

Le président colombien Juan Manuel Santos avait suspendu les négociations de paix avec les rebelles marxistes , qui se déroulent à La Havane, à la suite de l’enlèvement du général, d’une conseillère de l’armée et de trois autres soldats dans l’ouest du pays. Le lendemain, il avait exigé la libération des personnes enlevées comme préalable à la reprise des négociations.

C’est la quatrième vague de négociations en trente ans entre un gouvernement colombien et la guérilla. Les discutions concernaient cinq points : la question de l’accès aux terres qui déchire la Colombie depuis des dizaines d’années, le trafic de drogue, la participation des ex-guérilleros à la vie politique, la réparation aux victimes et le désarmement. Les trois premiers points ont étés traités dans des accords partiels, qui prendront effet en cas d’accord de paix. Les deux suivants étaient en discussion au moment de la suspension

Les FARC, plus importante guérilla du pays avec 8000 membres, s’étaient engagées en 2012 à ne plus enlever de civils contre une rançon, tout en se réservant le droit de capturer des militaires, considérés comme « prisonniers de guerre ». Les négociations entre le gouvernement colombien et les Farc ont débuté en novembre 2012. Elles visent à mettre un terme à un demi-siècle d’insurrection.