La Commission des droits de l’homme de l’ONU recommande que le régime nord-coréen et son dirigeant Kim Jong-un soient déférés à la Cour internationale de Justice. C’est une mesure symbolique qui doit maintenant être prise en charge par l’assemblée générale.

Chaque année la « Troisième Commission » de l’Assemblée générale des Nations unies remet un rapport sur l’état des droits de l’homme dans le monde. Dans sa dernière éditions, elle s’en prend au régime de Pyongyang, responsable de violations des droits humains « sans égal dans le monde contemporain. »

Ce rapport a été réalisé après des enquêtes ayant duré un an, et ses conclusions font état d’un vaste réseau de camps de prisonniers détenant environs 120 000 personnes, ainsi que des cas de torture, d’exécutions sommaires et de viols. Les plus hautes sphères de l’Etat seraient responsables de ces exactions.

En conséquence, la Commission des droits de l’homme des Nations unies a adopté le 19 novembre une résolution condamnant la Corée du Nord, et demandant au Conseil de sécurité de déférer le régime et son dirigeant Kim Jong-un à la Cour internationale de Justice de La Haye. La résolution doit être soumise au vote de l’Assemblée générale des Nations unies dans les semaines à venir.

Le texte a été voté ce mardi à 111 voix pour, 19 contre et 55 abstentions. Parmi les pays qui ont tenté de faire échouer le vote figuraient Cuba, la Chine ou l’Iran, mais aussi la Russie, l’Afrique du Sud ou l’Equateur. La résolution sera étudiée en décembre par l’ensemble de l’Assemblée générale.  La Chine et la Russie, membres permanents du Conseil disposant donc d’un droit de veto, s’opposeront très certainement à cette demande si le conseil de sécurité s’en saisit.