Six morts dans l’attaque d’une synagogue à Jérusalem
Nouvel acte terroriste ce mardi matin à Jérusalem. Une synagogue de Har Nof, un quartier ultraorthodoxe juif situé à Jérusalem-Ouest a été attaquée par deux palestiniens armés de hachoirs, de couteaux et d’un pistolets.
Quatre Israéliens ont été tués et six autres blessés. Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière depuis des années dans la ville sainte. «Deux terroristes sont entrés dans la synagogue (…). Ils ont attaqué à la hache et avec un pistolet. Quatre fidèles ont été tués. Des policiers arrivés sur place ont tiré et tué les deux terroristes», a déclaré Luba Samri, la porte-parole de la police.
Le ministre de la Sécurité Intérieure Yitzhak Aharonovich a annoncé la fin de certaines restrictions sur le port d’armes pour des motifs d’autodéfense. Il a également annoncé un renforcement des contrôles des entrées et sorties pour isoler certains quartiers de Jérusalem-Est, la partie palestinienne occupée et annexée par Israël.
Cette attaque intervient dans un contexte de violences croissantes entre Palestiniens et Israéliens à Jérusalem. Alors que les attentats contre les juifs israéliens se multiplient, un chauffeur de bus palestinien a été retrouvé pendu, dimanche, dans son véhicule à Jérusalem-Ouest. La police israélienne parle d’un suicide, les Palestiniens évoquent un assassinat.
D’après le Hamas, les deux Palestiniens de Jérusalem-Est qui ont pénétré dans le lieu de culte ont agi pour venger le « meurtre du martyr Youssef Ramouni », un conducteur de bus palestinien retrouvé mort lundi dans son véhicule à Jérusalem-Ouest. Le mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza et le Jihad islamique ont salué l’attentat.
Ce dernier répond à « la série de crimes de l’occupant [israélien] à [la mosquée] Al-Aqsa », d’après un porte-parole du Hamas, lequel appelle à « poursuivre les opérations ». Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a, lui, condamné « l’attaque de fidèles juifs dans un lieu de prière et le meurtre de civils quel qu’en soient les auteurs ».