Hongkong : des barricades de campements des manifestants démantelées sur décision de justice
Une partie du quartier du centre ville de Hong Kong Admiralty, qu’occupaient des manifestants pro-démocrates depuis près de deux mois, a commencé à être évacué mardi. Ces derniers protestaient contre le choix des candidats à la tête de l’exécutif par Pékin.
L’ancienne colonie rétrocédée par les britanniques à la Chine en 1997 s’inscrit aujourd’hui dans un ordre « un pays, deux systèmes. » Hongkong bénéficie en effet d’un régime spécial lui accordant plus d’autonomie et de liberté qu’en Chine continentale. Mais le mouvement pro-démocrate dénonce les procédures électorales fixées cet été par Pékin pour le prochain scrutin, en 2017. Les manifestants rejettent notamment la sélection préalable des candidats par un comité dont les membres seront en partie désignés par le pouvoir. Les protestations durent depuis six semaines.
Mardi matin, une trentaine d’huissiers de justice sont arrivés au pied de la Citic Tower, dans le quartier d’Admiralty, juste à côté de bâtiments abritant des services gouvernementaux. Ils ont entrepris d’enlever les barricades, en présence de forces de police.
Cette opération résulte de l’application d’une décision de justice visant à réduire l’étendue des sites occupés par les manifestants pro-démocratie dans l’ancienne colonie britannique. L’ordonnance d’expulsion ont été prises à l’initiative de chefs d’entreprises, propriétaires ou transporteurs, qui ont obtenu des tribunaux la libération de certains axes, estimant que les manifestations nuisaient à leurs affaires.
Les manifestants commencent à perdre le soutien de l’opinion publique, lassée des embouteillages massifs et des perturbations à l’économie de la place financière. Dans un sondage réalisé entre les 5 et 11 novembre par l’Université chinoise de Hongkong, 67 % des personnes interrogées ont estimé que les manifestants devaient rentrer chez eux. C’est la première fois qu’une majorité de sondés se disent opposés au mouvement depuis septembre.