Iran : course contre la montre pour trouver des accords sur le nucléaire
Les États-Unis auraient soumis à l’Iran, ce lundi à Mascate, un projet de règlement du contentieux nucléaire, avec l’aide de la Russie. L’objectif est de parvenir à un accord avant la date butoir du 24 novembre.
Le 9 novembre, les discussions entre le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javaz Zarif, la haute représentante de l’UE Catherine Ashton et le secrétaire d’Etat américain à propos du contentieux nucléaire ont repris à Oman. Les choses s’accélèrent systématiquement avant chaque date butoir pour le dossier nucléaire iranien. Mais cette fois, chose inimaginable il y a encore quelques mois, la presse iranienne affiche globalement sa confiance quant à l’obtention d’un accord à l’issue de ces négociations.
Les Etats-Unis et l’Iran n’ont plus de relations diplomatiques depuis la prise d’otages à l’ambassade américaine à Téhéran, en novembre 1979. Mais le président Barack Obama, critiqué pour son bilan politique, rêve d’un succès durable sur le nucléaire iranien. De plus, il pense que Téhéran, principal allié de Damas, peut aider à rétablir la paix en Syrie et en Irak.
Le sprint final, doit commencer le 18 Novembre à Vienne. Le groupe 5 + 1 (les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne) a du abandonner l’espoir d’un arrêt total et définitif du programme nucléaire iranien. L’idée est désormais d’obtenir un une sorte de plafond de verre dans le développement nucléaire iranien laissant au moins un an à la communauté internationale pour réagir si l’Iran ne respectait pas sa promesse et lançait la fabrication de la bombe. En échange, Téhéran pourrait être autorisé à conserver davantage de centrifugeuses que prévu, un accord gagnant-gagnant.
Une partie des stocks d’uranium enrichi serait transformé en combustible à usage civil en Russie. Moscou, y trouve un intérêt commercial, mais aussi un avantage géopolitique, l’arrangement permettant à Vladimir Poutine de revenir au centre de négociations. Ce dossier risque en effet de d’affecter en profondeur l’avenir du Moyen-Orient.
Le changement de majorité aux congrès américain pourrait néanmoins peser sur l’avancée des ces négociations, les républicains ayant affiché un côté va-t-en-guerre durant la campagne, fustigeant les transigeances de l’actuel président.