D’après des résultats provisoires diffusés par l’exécutif catalan 80,7% des personnes ayant participé au vote symbolique sur l’indépendance organisé ce dimanche en Catalogne se sont prononcés en faveur de celle-ci. Madrid dénonce un « acte stérile. »

Ces résultats intervenus alors que le recompte des bulletins n’est pas totalement terminé ne prennent en compte que 88,4% des vois. Déjà environs 1,6 million de catalans se sont prononcés en faveur le l’indépendance de leur région. Au moins 2 millions de personnes o,t participé, bien que les opposants au vote – soit la majorité des opposants à l’indépendance – avaient annoncé qu’ils boycotteraient le scrutin.

Le mouvement pour l’indépendance existe depuis longtemps dans cette province espagnole, caractérisée par une culture et une langue propres. Ces dernières années, avec les tensions dues aux difficultés économiques que traverse l’Espagne, de nombreux catalans – région prospère – jugent qu’ils donnent trop à l’Etat sans recevoir assez en retour. Aujourd’hui les sondages donnent la moitié de la population favorable à l’indépendance.

Le président de la région, Artur Mas, a salué « un succès total » avant de dénoncer la «myopie» et «l’indifférence» du gouvernement espagnol. Aussitôt après la diffusion de ces chiffres de participation, le ministre de la justice, Rafael Catala, a dénoncé un acte « de propagande stérile et inutile », sans « validité démocratique. » La veille du scrutin, le président du gouvernement national, Mariano Rajoy, avait minimisé l’importance de ce vote, assurant qu’il n’aurait aucune conséquence. « Ce n’est ni un référendum, ni une consultation, ni quoi que ce soit de ce genre. »

Il est difficile de mesurer la réussite de cette consultation. Potentiellement, quelque 5,4 millions de résidents, y compris les jeunes à partir de 16 ans et les étrangers, pouvaient voter. La procédure étant boycottée par les opposants à l’indépendance, il n’est pas surprenant que les résultats soient très favorables à l’indépendance. Madrid, de son côté, estime que seuls l’ensemble des Espagnol peuvent se prononcer sur l’avenir d’une des 17 régions du pays.