Publié le : samedi 8 novembre 2014

Au Burkina Faso la transition s’organise à petits pas

Depuis l’éviction du président Comparoé, au pouvoir depuis 27 ans, et la prise du pouvoir par l’armée, des questions demeuraient sur l’avenir du Burkina Faso. La situation semble se préciser alors que l’opposition et les militaires dialoguent.

 

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Dans les heures qui ont suivi la chute de Blaise Compaoré, chassé par de violentes émeutes, l’armée s’est emparée du pouvoir pour, officiellement, éviter le chaos. Cette nouvelle avait suscité des inquiétudes, dans un pays où les militaires se sont alternés au pouvoir depuis le premier putsch de 1966. Sous l’égide des présidents ghanéen, sénégalais et nigérian, venus en médiateurs, les négociations entre les différents acteurs de la société civile ont pu commencer.

A Ouagadougou les militaires ont pu discuter avec partis d’opposition, proches de l’ancien président Blaise Compaoré, représentants de la société civile, dirigeants religieux et chefs traditionnels. Mercredi 5 novembre, les premiers aspects d’une transition politique au Burkina ont été mis à jour. Les deux points majeurs dont il a été convenus sont la nécessité de former un gouvernement de transition pour une période d’un an, et d’organiser des élections présidentielles et législatives d’ici à novembre 2015.

Les parties représentées n’ont toutefois pas trouvé de point d’accord sur l’identité du président de ce gouvernement de transition. Chaque délégation devait en effet proposer trois noms dans le secret, les candidats ont alors été étudiés. Le lieutenant-colonel Zida, chef proclamé par le haut état major vendredi dernier, a déclaré dès lundi sa volonté de remettre le pouvoir aux civils et se conformer à l’ordre constitutionnel. Il n’a toutefois pas précisé les modalités et les délais de cette passation.

« Les militaires ont eu une envie de conserver les rênes. Mais ils ont compris que les pressions internationales étaient trop fortes aujourd’hui, ils se battent donc pour conserver la plus grande influence possible », assure un diplomate présent lors des pourparlers. Certains sont cependant moins optimistes et penses que les militaires veulent diviser pour mieux régner, et qu’ils ne comptent pas abandonner le pouvoir.

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