Les députés libanais prorogent les mandats parlementaires jusque 2017
Dans un pays divisé par le conflit chez son voisin syrien, le parlement a décidé de prolonger son mandant jusqu’au 20 juin 2017. Le vote a obtenu une majorité de 95 sur 97 députés présents à la session.
Les députés libanais ont décidé, mercredi 5 novembre, de proroger une nouvelle fois leur mandat en raison du désaccord entre formations chrétiennes et musulmanes au sujet de la loi électorale. Un premier délai avait été voté le 31 mai 2013, prolongeant le mandat des députés jusqu’au 20 novembre 2014. Bénéficiant d’un mandat de quatre ans, l’actuelle législature aurait dû se terminer le 20 juin 2013.
Les 128 députés, profondément divisés entre partisans et opposants au régime en Syrie, n’ont non plus pu se mettre d’accord sur un successeur pour remplacer le président de la république Michel Sleimane. Son mandat s’est terminé le 25 mai. Sans ce second prolongement, le pays se serait retrouvé sans prédisent ni parlement.
Une partie des députés refusé de voter lors de la séance. En effet, si la quasi-totalité des blocs parlementaires étaient représentés, dont celui du Hezbollah chiite et celui du Courant du Futur de la famille Hariri, deux des principaux partis chrétiens ont préféré boycotter la séance – nommément le parti Kataeb de l’ancien président Amine Gemayel, et le Courant patriotique libre (CPL) de l’ancien général Michel Aoun.
Le patriarche maronite Béchara Raï a récemment qualifié ce vote d' »anticonstitutionnel et illégal, » appelant à son annulation. Des manifestants, qui pprotestaient devant le parlement, dans le centre de Beyrouth, et des organisations de défense des droits civiques ont dénoncé cette mesure. Ils ont lancé des tomates et des œufs sur les parlementaires et sur les forces de l’ordre, qui ont bouclé le centre de la capitale. Angelina Eichhorst, chef de la délégation de l’Union européenne au Liban, a déclaré qu’il s’agissait d’un « triste jour pour l’histoire constitutionnelle du Liban. »