Depuis le 1er novembre, Federica Mogherini est la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité. elle va occuper son poste pour un durée de cinq ans.

«Je serais heureuse si, au terme de mon mandat, l’Etat palestinien existait.» La nouvelle chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, a fait part de ses ambitions quelques jours avant sa première visite en Israël, à Gaza et en Cisjordanie. Cette déclaration suit la décision vielle de quelques jours de la Suède qui reconnait désormais l’existence du pays.

La Haute représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères a néanmoins rappelé que l’Europe ne peut parler d’une seule voix sur le sujet car il s’agit là d’une compétence propre à chaque Etat membre. Elle a précisé qu’elle souhaitait « utiliser le potentiel politique de l’Union dans cette région. »

Au Royaume Uni, certains partis ont commencé à faire pression sur le gouvernent pour qu’il aile dans ce sens. La chambre des communes en effectif réduit avait voté en faveur d’une mesure symbolique appelant le gouvernement de David Cameron à « reconnaître un Etat palestinien aux côtés de l’Etat d’Israël comme une contribution pour assurer une solution consacrant deux Etats. »

Le Quai d’Orsay, avait lui-même récemment expliqué que tôt ou tard il «faudra bien reconnaître» cet Etat. Le ministère n’a pas précisé la reconnaissance de l’Etat palestinien était envisagée prochainement. Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, après une rencontre avec François Hollande avait déclarer espérer que « la France, qui est une locomotive sur ce sujet, fera ce geste prochainement. »

En attendant, la reconnaissance de l’Etat palestinien est loin de faire l’unanimité au sein de la communauté internationale. En Europe, sept pays membres de l’UE l’ont déjà reconnu. Mais Israël y est vivement opposé et les Etats-Unis, pays allié, jugent cette reconnaissance «prématurée».