Une jeune iranienne condamnée à mort pour le meurtre de son violeur
Samedi 24 octobre, Reyhaneh Jabbari a été exécutée par pendaison. Cette jeune iranienne de 26 ans avait été condamnée à mort pour le meurtre d’un homme qu’elle accusait de l’avoir agressée physiquement et sexuellement.
Reyhaneh Jabbari avait été condamnée à mort pour le meurtre, en juillet 2007, de Morteza Abdolali Sarbandi, un chirurgien et ancien employé du ministère des Renseignements iranien. D’après des « sources fiables » citées par un expert de l’ONU, l’homme aurait agressé physiquement et sexuellement la jeune femme qui, cherchant à se défendre, l’aurait poignardé avant de s’enfuir et d’appeler une ambulance.
La justice iranienne avait pourtant multiplié les délais pour obtenir de la famille de la victime qu’elle accorde son pardon. Selon la charia – la loi islamique en vigueur en Iran – un condamné à mort pour meurtre d’échapper à l’exécution et purger une peine de prison si la famille de la victime y consent.
Jalal Sarbandi, le fils du médecin, avait déclaré à la presse en avril qu’il voulait que Reyhaneh Jabbari dise « toute la vérité, » avant d’ajouter » Dans ses aveux, elle a déclaré qu’un homme était dans l’appartement au moment où mon père a été poignardé, mais elle refuse de donner son identité. Si elle dit la vérité, elle sera pardonnée, sinon elle subira la loi du talion. »
Amnesty International avait affirmé dans un communiqué vendredi soir que la jeune femme allait être exécutée. Sur la page Facebook créée en soutien à Reynhaneh Jabbari apparaît désormais le message «Repose en Paix».
En 2013, au moins 500 personnes ont été exécutées en Iran, en majorité pour des affaires de drogue, selon l’ONU.