La situation a encore dégénéré d’un cran à Jérusalem après une tentative d’assassinat contre Yehuda Glick, leader d’un mouvement d’extrême droit israélienne et la mort de son présumé agresseur Muataz Hijazi. Les quartiers de Silwane et d’Abou Tor ou ce dernier résidait ont étés secoués par des heurts violents entre les forces de l’ordre et de jeunes Palestiniens.

Après l’attaque à la voiture bélier du 22 octobre qui avait coûté la vie à un nouveau né, la tension continue de croître dans la ville sainte, avec un attentat contre le rabbin d’extrême droite Yehuda Glick.

Le principal suspect a été « a été éliminé à son domicile (…) par une unité des forces spéciales de la police à la suite d’un échange de tirs » d’après le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld. Selon la radio publique israélienne, ce Palestinien avait passé dix ans dans une prison israélienne « pour activités terroristes. »

Le sulfureux rabbin de la droite dure israélienne a été hospitalisé après avoir été touchée au poumon et à l’estomac. Il est dans un état grave, mais stable. Cette tentative d’assassinat intervient dans un contexte très tendu et marque un nouveau cap dans la violence qui gagne Jérusalem depuis des mois, et qui a mené à la fermeture de l’esplanade des Mosquées à tout public, musulmans, juifs ou autres – elle cristallise toutes les tensions.

La mesure est exceptionnelle et témoigne de la gravité la situation. Le président de l’autorité palestinienne Mahmoud Abbas a dénoncé, via son porte-parole, une « déclaration de guerre » israélienne. Il a appelé à une « action immédiate » de la part de la communauté internationale pour faire cesser les agissements israéliens.

Benjamin Netanyahu a annoncé jeudi avoir ordonné le déploiement de renforts « significatifs ainsi que des moyens matériels supplémentaires pour assurer la sécurité à Jérusalem, » à la veille de la grande prière hebdomadaire du vendredi. Dès jeudi matin, des Palestiniens échangeaient avec les policiers israéliens des pierres et des grenades assourdissantes.