Les enquêteurs ont exhumé des restes humains d’une fosse située dans une localité proche d’Iguala. Fin septembre, 43 étudiants avaient disparu aux abords de la ville, emmenées par des agents de police liés aux narco trafiquants. Les langues se délient dans les locaux de la police qui a arrêté de nouveaux suspects.

L’espoir de retrouver la trace des 43 étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa portés disparus, morts brûlés vifs selon certains témoignages, est relancé alors que les autorités fédérales ont trouvé une nouvelle fosse contenant des restes humains non loin d’Iguala, dans l’Etat de Guerrero.

Un groupe de policiers ayant d’abord ouvert le feu sur les manifestants, en tuant 6, a procédé à l’arrestation des survivants les remettants à des homologues de la ville de Cocula. Les jeunes seraient passés ensuite entre les mains des membres du crime organisé « au service du maire d’Iguala, José Luis Abarca. »

Les arrestations se multiplient parmi les rangs du groupe mafieux Guerreros Unidos qui sévit dans la région. C’est à ce groupe que les policiers corrompus auraient remis les étudiants, et il les aurait mis à mort.

Depuis les geôles de la police à Mexico, le chef du gang Guerreros Unidos, arrêté le 8 octobre, aurait déclaré que c’est l’épouse elle-même du maire d’Iguala, María de los Angeles Pineda Villa, qui aurait ordonné de « donner un avertissement » aux jeunes de l’école d’Ayotzinapa. Après le meurtre des étudiants, Sidronio Casarrubias Salgado aurait lui-même ordonné qu’on se débarrasse des corps.

A compter du début de l’enquête, une dizaine de fosses communes clandestines ont été découvertes par la police dans la région, mais aucune analyse génétique n’a pu les lier aux récents évènements.