Un premier contingent de Kurdes d’Irak est arrivé à Kobané
Ils étaient escortés pas l’armée turque, mais elle n’a pas franchi la frontière. Mercredi 29 octobre au matin, un convoi de 50 combattants, ainsi que du personnel médical et du matériel a atteint la ville assiégée de Kobané en Syrie.
Alors que la bataille de Kobané, opposant l’Etat islamique (EI) aux milices de défense kurdes, dure depuis 40 jours, un groupe de peshmergas est arrivé ce matin. Ils ont quitté leur base dans le nord de l’Irak pour rejoindre la ville syrienne de Kobané et combattre aux côtés des troupes des Yekîneyên Parastina Gel (YPG – « unités de protections du peuple », en français).
Si les autorités turques évoquent le chiffre de 150 combattants, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) fait état de son côté d’une cinquantaine de personnes seulement
L’Etat major des kurdes d’Iraq a indique également que quarante véhicules transportant des armes, des pièces d’artillerie et des mitrailleuses, avec à bord 80 peshmergas, vont se diriger vers la province de Dohouk et franchir aujourd’hui la frontière qui sépare la Syrie de la Turquie. Les 72 autres combattants kurdes s’envoleront pour la Turquie mercredi, a-t-il ajouté. Ils passeront ensuite, à une date qui n’a pas été annoncée, la frontière pour rejoindre la ville Kobané, toute proche de la Turquie.
Pour l’État islamique, la ville de Kobané un enjeu stratégique et symbolique majeur. Détenir Kobané permet de sécuriser la zone située entre Raqqa, leur capitale, et Alep, grande ville syrienne en partie détenue par l’État islamique. S’ils sécurisent la frontière l’arrivée de djihadistes qui atterrissent depuis le monde entier dans les aéroports turcs et la vente de pétrole par la Turquie seront largement facilitées.
Daesh a même diffusé une vidéo, à la réalisation très soignée, exhibant un de leurs otages journalistes réalisant un faux reportage affirmant qu’ils avaient la maîtrise de la ville.