Alors que l’Italie est mise au pilori communautaire, et que le premier ministre britannique David Cameron tempête sur les modifications budgétaires de Bruxelles, la France Sous la menace d’un bras de fer avec la commission européenne sur son projet de budget pour 2015 a ajusté in extremis son budget 2015.

Le déficit final selon les derniers efforts du gouvernement sera réduit d’environ 3,6 milliards ce qui représente environs 4,1% du PIB du pays. lundi 27 octobre, Bercy envoyait un courrier au commissaire européen aux Affaires économiques, Jyrki Katainen.

Ce dernier maintenait Paris sous pression, avec notamment l’envoi d’un courrier qui demandait à Michel Sapin des éclaircissements sur les raisons ayant « conduit à ce que la France prévoit de dévier des objectifs budgétaires. » L’Italie, ayant fait l’objet du même rappel à l’ordre, y a répondu en annonçant qu’elle entendait faire des efforts à hauteur de 4,5 milliards d’euros en 2015.

Difficile dans ces circonstances pour la France d’apparaître comme le dernier des cancres. Lors de l’envoi de son budget initial, Bercy avait initialement proposé un effort de seulement 0,2 % du PIB, un chiffre jugé insuffisant par une source haut placée à la Commission. Paris s’était en effet engagé pas plus tard qu’en juin à un effort de 0,8 % du PIB.

Bloqué par une majorité qui s’effrite, le gouvernement avait promis plus d’économies à Bruxelles, et la fin des baisses de prestations sociales aux députés. L’effort de 3,6 milliards ne s’obtient finalement ni par des réformes structurelles, ni par des économies supplémentaires, mais en agglomérant différentes mesures et ajustements.

Michel Sapin estime que la France est désormais « en ligne avec nos règles communes et les flexibilités qu’elles contiennent. » Cela suffira-t-il à convaincre le commissaires européens qu’il n’y a pas de manquement au pacte de stabilité, précisément dans le domaine des réformes de structure?