Selon les sondages de sortie des urnes, les partis pro-occidentaux ont obtenu une écrasante victoire aux législatives de dimanche en Ukraine. Le pays demeure néanmoins divisé, et à cause du conflit armé avec les rebelles prorusses, une partie du pays n’a pas pu se prononcer.

Les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote en Ukraine ont donné environ 70 % des voix à cinq partis pro-occidentaux. De plus, les partisans d’une solution militaire sont en nette minorité. Le président Petro Porochenko s’en est félicité dimanche 26 octobre dans la soirée, après les premières estimations qui ont donné environ 70 % des voix à cinq partis pro-occidentaux, dont la coalition qui porte le président.

Le principal parti prorusse, composé d’ex-alliés du président déchu Viktor Ianoukovitch, bien que peu représenté, serait néanmoins présent au Parlement avec presque 8 % des suffrages. Le parti communiste devrait être quant à lui exclu du Parlement, ayant échoué à franchir le seuil électoral de 5 % des voix. C’est une première depuis l’indépendance de cette ex-république soviétique. Ces résultats consacreraient un profond renouvellement de la scène politique ukrainienne.

A ce propos, le président Porochenko a déclaré « Le tribunal populaire (…) a condamné à mort le parti communiste. Les Ukrainiens ont porté un coup décisif à la cinquième colonne communiste. »

Selon la même étude, le premier ministre actuel Arseni Iatseniouk, à la tête du parti de coalition « Front populaire » est arrivé en deuxième position avec 21 % des voix. Il talonne de près le bloc présidentiel, qui recueillerait 23 % des voix. Il est donc probable que le premier ministre continue son mandat.

Le scrutin a été boycotté dans les territoires contrôlés par les rebelles prorusses. Dans les régions de Donetsk et de Lougansk, à l’est du pays, les élections n’ont pu avoir lieu. Les sièges qui leurs sont rattachés ne pourront donc pas être pourvus pour l’heure. On estime que sur 36 millions d‘électeurs, près de 5 n’ont pas pu voter.