Le président sortant du Botswana, Ian Khama, a obtenu un second mandat ce dimanche 26 octobre. Au Botswana, le président est élu par les députés. Sa formation, le Parti démocratique du Botswana (BDP), ayant obtenu la majorité des sièges aux législatives, Ian Khama est habilité à débuter un second mandat.

Le chef de la Cour suprême du Botswana, Maruping Dibotelo, a déclaré sur la radio et la télévision nationales la victoire de Ian Khama, après que sa formation, ait obtenu au moins 29 des 57 sièges que compte le Parlement. Le Collectif pour le changement démocratique (UDC), qui se présentait pour la première fois à un scrutin, a obtenu 12 sièges. Cette coalition de partis formée et dirigée par Duma Boko devient ainsi la principale formation de l’opposition.

Dans ce pays d’Afrique australe de près de deux millions d’habitants, les élections législatives ont été marquées par une forte participation. M. Khama pouvait compter sur le soutien des régions rurales à son parti. Mais il était confronté à l’essor des partis d’opposition dans les zones urbaines. Ceux-ci ont considérablement progressé depuis leur création en 2010. Pas assez pour l’emporter cette fois-ci. L’annonce des résultats, tout comme le vote, se sont fait dans le calme et l’ordre.

Dans une lettre publique, distribuée à une semaine du scrutin, M. Khama s’était excusé pour l’échec de son gouvernement en matière d’emploi : « Je suis peiné que nous n’ayons pas réussi à faire plus pour nos concitoyens qui ne trouvent pas de travail, particulièrement notre talentueuse jeunesse. »

L’ancien protectorat britannique, considéré comme l’une des démocraties les plus apaisées et les moins corrompues d’Afrique, néanmoins est touché par la crise économique et une montée du chômage. Le pays avait connu une croissance de 7,1% entre 2005 et 2007, avant d’entrer en récession en 2009 à la suite de la crise mondiale et de l’effondrement de la demande de diamants.