Publié le : lundi 27 octobre 2014

Elections tunisiennes : les islamiste d’Ennahda disposés à un gouvernement de coalition, après avoir étés battus

Le parti tunisien Nidaa Tounes serait bien en tête avec 78 à 80 sièges, et Ennahda aurait environs 70 sièges. Les autres formations seraient loin derrière, mais aucun parti n’obtient à lui seul la majorité, ce qui va forcer Nidaa Tounes à former une coalition. Ennahda a offert d’y participer.

 

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Selon nos informations, Rached Ghannouchi, le chef de file des islamistes, aurait appelé cet après-midi, le dirigeant du parti séculier Nidaa Tunes, Béji Caïd Essebsi, pour le féliciter. Le vétéran du sérail tunisien, ancien ministre de Bourguiba, puis Premier ministre par intérim au lendemain de la chute de Ben Ali en 2011. Il avait promis la déroute du parti islamiste, auqeul il s’opposait depuis deux ans.

« Nous sommes disposés à participer au gouvernement d’union nationale », a déclaré lundi soir le porte-parole d’Ennahda, Ziadi Ladhari, s’engageant le cas échéant « à rester dans une opposition loyale et constructive. Nous ne cherchons pas systématiquement à être dans le gouvernement. Mais nous avons une volonté ferme pour être des acteurs responsables qui feront avancer les choses pour le bien de la Tunisie. »

Les attaques terroristes et l’intimidation qui ont secoué la Tunisie depuis la révolution de 2011 – rappelons la mort de deux opposants à Ennahda, ainsi que des dizaines de policiers et de militaires – n’ont pas perturbé les élections organisées dimanche. Ce sont les premières élections législatives libres de l’ histoire du pays, visant à la désignation des 217 futurs députés.

Les électeurs se sont déplacés en bien moins grand nombre que lorsque qu’ils avaient élu leur Constituante. En trois ans, la Tunisie aurait perdu entre un million et un million cinq cent mille électeurs. Ce chiffre traduit une déception de la population qui ne voit pas ses conditions de vie s’améliorer, et se lasse des arcanes politiques. En attendant l’annonce officielle des résultats par la commission électorale, on peut penser que les Tunisiens semblent bien avoir choisi de mettre un terme à l’expérience islamiste.

 

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