Publié le : jeudi 23 octobre 2014

A Hongkong, le gouvernement rencontre enfin les manifestants

Après trois semaines de protestations, et des controverses concernant l’attitude de la police, l’exécutif de Hongkong a finalement accepté de rencontrer les manifestants qui occupent le centre des affaires de la ville. Ces derniers demandent plus de démocratie alors que le système d’élection de l’ancien protectorat est en réforme. Les premiers contacts n’ont néanmoins pas été concluants.

 

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Le chef de l’exécutif de Hong Kong Leung Chun-yin avait déclaré un peu avant la rencontre que la commission chargée de désigner les candidats pour 2017 pourrait être rendue “plus démocratique.” Il n’avait toutefois pas précisé ce qu’il entendait. Les cinq délégués du gouvernement on rencontré cinq représentants des manifestants, en présence d’un modérateur, le président de l’une des huit grandes universités de Hongkong. Les échanges ont duré pile deux heures, sans heurts.

Leung a ouvert la porte à une concession, proposant que le comité de grand électeurs désignant les candidats pour l’exécutif hongkongais soit plus représentatif de toutes les composantes et sensibilités de la société hongkongaise. Pékin aurait néanmoins le pouvoir de reconnaître ou non le vainqueur de l’élection.

Alex Chow, tête de file du mouvement pro démocratie, a avoué que ses compagnons et lui en sortaient de l’entretien avec dessentiments mêlés. Ils accusent en effet le gouvernement de n’avoir fait aucun geste significatif pour mettre fin à plus de trois semaines de manifestations. Leung Chun-yin a toutefois proposé aux protestataires d’organiser rapidement d’autres pourparlers pour tenter de trouver une solution.

Il s’agit de la plus grave crise qu’ait connue l’ancienne colonie britannique depuis sa rétrocession à la Chine, en 1997. Il faut rappeler que les manifestations ont commencé pour protester contre une réforme qui donnait à Pékin le choix des candidats au poste de Chef de l’exécutif à Hongkong. Ce dernier est élu au suffrage universel.

Les autorités craignent que le suffrage universel ne permette aux habitants les plus pauvres (20% des sept millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté) de choisir un candidat dont la politique ferait fuir les investisseurs et déclasserait cette importante place financière.

 

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