Le scénario-catastrophe a été évité, alors que la menace d’épidémie du virus Ebola ne pèse plus sur le pays le plus peuplé d’Afrique. La réaction très vive des autorités et le déploiement d’équipes de surveillance et de suivi pour toutes les personnes entrées en contact avec des malades ont été des éléments-clés pour mettre un terme à la chaîne de contamination.

Lors d’une conférence de presse à Abuja, le représentant de l’OMS au Nigeria, Rui Gama Vaz, s’est félicité de cette victoire : « L’épidémie a été stoppée au Nigeria. Il s’agit d’une réussite spectaculaire qui montre au monde entier que l’Ebola peut être stoppé. »

Depuis qu’un fonctionnaire libérien, Patrick Sawyer, avait introduit le virus dans le pays le 15 juillet, Ebola avait tué 8 personnes. Il était lui-même décédé dans une clinique privée cinq jours après son arrivée à Lagos.

Les autorités ont déployé de grand moyens : politiques et sanitaires, déploiement de personnels de santé, plateformes téléphonique et innovation technologiques – avec de nouveaux thermomètres qui fonctionnent à distance, pour éviter tout contact avec des fluides corporels.

A ces bonnes nouvelles il faut ajouter la guérison du travailleur humanitaire français rapatrié pour être pris en charge, de l’aide soignante norvégienne qui s’était rendue au Sierra Leone pour prendre part à la mission de MSF et de Teresa Romero, l’infirmière espagnole infectée dans un hôpital à Madrid.

Cela nous montre qu’il est possible de vaincre l’épidémie avec une organisation adaptée. La fièvre hémorragique fait néanmoins toujours des ravages en Guinée, en Sierra Léone et au Libéria. Ces pays sortent d’une crise politique et institutionnelle majeure, et leurs moyens sanitaires sont largement insuffisants. De même, la population ne fait souvent pas confiance aux autorités et aux missions humanitaires, parfois suspectées de répandre le virus plutôt que de le soigner.