Soutien technique et logistique aux miliciens kurdes combattant l’Etat islamique
L’aide internationale aux troupes combattant l’Etat islamique au sol s’organise.
Dans la journée de dimanche, au dessus de la ville de Kobané, trois avions cargos C-130 ont effectué plusieurs largages de matériel fournis par les autorités kurdes d’Irak pour permettre aux assiégés de résister à l’offensive des djihadistes. C’est la première fois que des armes, des munitions et du matériel médical sont fournis, en plus des frappes aériennes régulièrement menées pour endiguer le progrès de Daesh – onze ce week-end, ce qui porte à 135 le total des autour de la ville depuis fin septembre, précise le Centcom.
En parallèle sur l’autre front, des membres des Forces spéciales françaises ont été envoyés en Irak afin de former les Peshmergas aux armes françaises qui leurs ont été fournies. Des commandos du COS (commandement des opérations spéciales) sont avec les combattants kurdes depuis l’été, bien que leur localisation précise ainsi que leur nombre n’aient pas été communiqués.
L’Australie a fait savoir qu’elle avait trouvé un accord avec le gouvernement irakien dimanche. Le pays a dépêché 200 militaires Emirats arabes unis à la mi-septembre. La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop précisait qu’il fallait encore « décider quand ces forces spéciales seront déployées. »
La coalition multiplie toujours les appels à la Turquie pour que celle-ci soutienne les milices qui défendent la vile de Kobané. Le président turc Recep Tayyip Erdogan est néanmoins très réservé sur ce point,et a à nouveau réfuté cette option dimanche. Il refuse de renforcer le principal parti kurde en Syrie, le PYD, est une »organisation terroriste » liée au PKK turc, d’après lui. Le PKK mène depuis 30 ans une insurrection pour réclamer l’autonomie du sud-est de la Turquie.
Ankara a néanmoins autorisé la sortie de combattants kurdes désireux de traverser la frontière pour prendre part aux combats en Syrie. Tout retour, même pour des convois de blessés est pour l’heure impossible.