Au Japon, deux ministres ont démissionné du gouvernement ce lundi à quelques heures d’intervalle. Il s’agit de deux femmes. Coup dur pour Shinzo Abe, le premier ministre japonais, qui avait fait de l’ouverture aux femmes un des points clés de sa politique.

Depuis deux ans, Shinzo Abe, le premier ministre nippon flottait au dessus de la mêlée dans un Japon plombé pendant les décennies précédentes par les intrigues, les scandales politico financiers et un exécutif constamment malmené. Pourtant, depuis son arrivée au pouvoir en 2012, la majorité était en rang, et l’opposition s’était fait discrète.

Au beau milieu d’un agenda réformateur qui nécessite tout le soutien dont il dispose – notamment le débat sur la hausse de la TVA – le gouvernement japonais subit son premier coup dur. D’abord mme Obuchi, ministre japonaise de l’Industrie, et étoile montante du gouvernement. On lui reproche une utilisation frauduleuse de fonds politiques. Elle aurait dépensé entre 2007 et 2012 plus de 10 millions de yens (près de 74.000 euros) notamment pour acheter des produits de beauté.

La ministre japonaise de la Justice, Midori Matsushima, est quant à elle accusée d’avoir violé le code électoral en distribuant des éventails avec son portait à des électeurs, ce qui peut-être considéré, dans le pays, comme un cadeau illégal. Les deux femmes ont démissionné à quelques minutes d’intervalle à la mi-journée lundi 20 octobre.

Elles avaient toutes deux rejoint le gouvernement le mois dernier, dans le cadre de l’ouverture aux femmes baptisée Womenomics. L’arrivée de ces deux nouvelles tête au sein de l’exécutif avait eu lieu lors du premier remaniement depuis l’élection de Shinzo Abe deux ans plus tôt.