Le gouvernement nigérian a annoncé ce vendredi après-midi qu’ un accord de cessez-le-feu avait été signé avec le groupe terroriste. Il inclut la libération des jeunes filles séquestrées – la fin du calvaire pour les 219 lycéennes enlevées par Boko Haram il y a 6 mois, ainsi que pour leurs familles.

Le kidnapping avait provoqué l’indignation dans le monde entier et fait naître une coopération internationale pour les retrouver. Depuis, plusieurs dizaines de filles avaient réussi à s’échapper. 219 restaient aux mains de leurs ravisseurs.

« Un accord de cessez-le-feu a été conclu entre le gouvernement fédéral du Nigeria et Jama’atu Ahlis Sunna Lidda’awati wal-Jihad (groupe pour la prédication et le jihad, plus connu sous le nom de Boko Haram. »Le chef d’Etat-major de l’armée nigériane Alex Badeh a annoncé la fin des violence dans un communiqué officiel.

Mardi, le mouvement « Bring back your girls » (« Ramenez nos filles ») organisait une énième manifestation dans la capitale nigériane Abuja, dénonçant la quasi indifférence du pouvoir en place. Le mouvement est né sur les réseaux sociaux. Il a suscité une mobilisation sans précédent dans le monde entier, avec le soutien de personnalités telles que Michelle Obama et le pape François.

Le groupe Boko Haram, après une dangereuse progression dans l’ouest du pays, avait connu plusieurs défaites d’importance, jusqu’à l’annonce du décès probable de leur chef Abubakar Shekau. La secte était née en 2002, et après des troubles locaux avait pris les armes en 2009 pour combattre l’Etat en place.